Château de Danne - Saint-Martin du Bois

Samedi 6 juillet 2024 à 15h et 20h30

 

 

Scarlatti - De toutes les couleurs

 

 

Sarah Rouppert, clavecin

 

 

 

 

Sarah Rouppert se forme dans la classe de Julie Blais au conservatoire de Juvisy-sur-Orge avant d’étudier le clavecin avec Olivier Baumont et la basse continue avec Blandine Rannou et Thierry Maeder au CNSM de Paris. Elle y obtient le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicienne en 2021 et y poursuit sa formation en pédagogie jusqu’à l’obtention du Diplôme d’État en clavecin et basse continue en 2023.

Depuis 2017, Sarah enseigne dans différents conservatoires avant de s’installer à Saint-Malo où elle encourage la création d’une classe de clavecin et le rayonnement de la musique ancienne sur la Côte d’Émeraude. À ce titre, elle dirige en 2023 la création du Malade imaginaire de Charpentier avec les musiciens, danseurs et comédiens du Conservatoire de Saint-Malo. En 2024, elle joue pour l’association Musique en Pays de Saint-Malo en trio avec Marc Mouginot (basson) et Joana Soares (hautbois), solistes de l’Orchestre National de Bretagne. En janvier 2025, Sarah participera à la saison musicale du Collège des Bernardins (Paris) en lien avec l’exposition de l’artiste peintre Augustin Frison-Roche. Elle dirigera le concert d’inauguration de cette exposition de peinture sacrée avec un programme baroque réunissant douze chanteurs et instrumentistes sur le thème de l’Épiphanie.

Parallèlement à son travail pédagogique et artistique, Sarah s’initie à l’orgue dans la classe de Loïc Georgeault et de Florence Rousseau.

Dans une autre vie, elle a étudié la philosophie à la Sorbonne et s'est spécialisée sur la pensée esthétique et morale de Kant. Elle a soutenu ses recherches de master sous la direction de Christian Bonnet.

 

 

 

Ce récital aura lieu dans le grand salon du château, une magnifique pièce lambrissée dont l'acoustique chaleureuse a déjà fait merveille lors d'un précédent récital à la viole de gambe par Salomé Gasselin.

Au programme

 

16 sonates de Scarlatti

 

Ce programme entièrement dédié aux sonates de Domenico Scarlatti (1685-1757) a vu le jour en collaboration avec Philippe Drix, président de l’association Les Concerts d’Anacréon.

Sur les 555 sonates répertoriées, nous avons retenu 16 sonates afin de proposer un concert d’une heure de musique. Le programme s’ouvre avec la première sonate du catalogue Kirkpatrick et se referme avec la dernière. De 1 à 555, les quatorze autres sonates choisies se promènent dans le catalogue, au gré des dizaines et des centaines qui se suivent.
Aux douze sonates de forme classique (deux parties avec des reprises) s’ajoutent quatre sonates contrapuntiques*, formées comme des fugues et parfois nommées telles quelles. Jalonné par ces points cardinaux, le programme immerge petit à petit l’auditeur dans l’expressivité et l’horizontalité des grands espaces déployés par les lignes de force de ces quatre fugues.
À ces moments de profondeur se joignent aussi le pétillement et l’effervescence des quatre sonates qui célèbrent les tonalités majeures (ré, sol, ré, si bémol). Mais l’extraordinaire vitalité du tempérament de Scarlatti se traduit aussi dans les tonalités mineures : la virtuosité illumine les instants plus lyriques qui donnent à voir, tour à tour, l’éclat et le velours du clavecin, son scintillement et sa douceur.

Ce programme espère plonger le public dans un bain musical lumineux et chantant, à la rencontre de l’univers fascinant de Domenico Scarlatti.

Sarah Rouppert

 

K. 1 — Ré mineur
K. 213 — Ré mineur
K. 27 — Si mineur
K. 478 — Ré majeur

K. 30 — Sol mineur*
K. 152 — Sol majeur
K. 203 — Mi mineur
K. 417 — Ré mineur*

K. 32 — Ré mineur
K. 10 — Ré mineur
K. 41 — Ré mineur*
K. 45 — Ré majeur

K. 362 — Do mineur
K. 57 — Si bémol majeur
K. 58 — Do mineur*
K. 555 — Fa mineur

* fugue

 

Lien pour imprimer le programme avant de venir au concert

 

 

Esercizi per il gravicembalo

 

Scarlatti nous a laissé quelques centaines de pièces pour le clavecin, les fameuses « sonates », qui sont en fait plutôt des toccatas, c'est-à-dire des pièces destinées à mettre en valeur un instrument à clavier que « touchait » l'organiste ou le claveciniste.
La sonate, au contraire, au 17è siècle, était une composition qui faisait « sonner » l'instrument à cordes ou à vent, généralement violon, cornet à bouquin ou flûte.
Une « sonate » pour clavecin, c'est donc une dénomination un peu incongrue au siècle de Scarlatti ; mais au XIXè siècle, ce terme de « sonate » s'est imposé, de préférence à « toccata », concept totalement désuet à l'époque.
Scarlatti ne l'a d'ailleurs pas employé : c'est sous le titre de « Esercizi per il gravicembalo » qu'il a lui-même publié en 1738 une série de 30 pièces, ayant constaté leur circulation sous forme de copies manuscrites dans toute l'Europe.
On retrouve dans ce titre la même volonté didactique que chez Bach, avec sa Clavier-Übung (pratique du clavier). Il est d'ailleurs probable que Bach a connu ces Esercizi, et que les 30 variations Goldberg, rassemblées aux environs des années 1740, sont la réponse de la Clavier-Übung aux 30 Esercizi per il gravicembalo.

Ces pièces sont courtes, extrêmement inventives, et très démonstratives de ce qu'on peut faire sur un clavier.
Elles sont tout à fait non conventionnelles, hors normes, et tellement nombreuses (il y en a plus que dans toute l'œuvre pour clavecin de Bach et Couperin réunis), qu'elles n'ont pour la plupart jamais été entendues par le public en concert.
Le musicologue Ralph Kirkpatrick en a dénombré et classifié 570, mais s'est arrangé pour que la numérotation s'arrête à 555, nombre symbolique, en doublant quelques numéros avec des lettres. Et depuis depuis sa mort, en 1984, d'autres sont venues s'ajouter au corpus immense de l'œuvre de clavecin de Scarlatti.

Tour à tour lumineuses, sombres, scintillantes, mélancoliques, tendres, chaotiques, galantes, sévères, douces, rêveuses, chatoyantes, ces « sonates » sont fascinantes d'inventivité. Fanfares, cors de chasse, mandolines (répétition intensive de la même note), c'est tout un monde enchanteur de couleurs et de rythmes qui nous étonne à tout moment. Et cela va parfois jusqu'à un feu d'artifice de syncopes et de contre-temps, qui évoquent irrésistiblement le ragtime, 150 ans avant Scott Joplin.

Philippe Drix

 

 

Scott Ross

Scott Joplin

Modalités

 

 

  • Grand Salon du Château de Danne
  • 15 heures et 20h30, le samedi 6 juillet 2024

Il s'agit d'un concert dans un lieu privé, dont la jauge est limitée ; il nous faut donc décompter les places.
Comme nous avons plus de 50 réservations pour 15 heures, nous doublons le concert le soir même à 20h30.

Pour participer, une réservation nominative est donc obligatoire, avec le nombre de places souhaitées. Envoyez votre demande par mail à : anacreon.assoc@free.fr
Veuillez préciser votre nom dans votre demande, si votre adresse mail ne permet pas de le deviner.

L'entrée se fera au chapeau (participation libre).
Nous vous invitons à vous munir d'argent liquide et à prévoir une participation significative. Merci par avance pour votre générosité !

Plan d'accès

 

 

Saint-Martin du Bois (carte ici)